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Pour cette interview, nous avons tendu le micro à Jérémie, podcasteur professionnel et créateur du podcast Sens de la Visite. Avec lui, nous avons parlé de ses premiers souvenirs d’art, son parcours professionnel dans un monde élitiste et comment il a pu, grâce aux visiteurs des musées, se reconnecter à l’art.

“J’avais une professeure en CP qui était extrêmement curieuse et qui nous a intéressé par plein de choses.  Je me rappelle qu’elle nous a fait nous intéresser aux champignons, aux animaux et aussi aux impressionnistes. Elle nous avait parlé de Monet notamment. Ça m’avait fasciné. Elle nous a parlé de ses tableaux et de Giverny. Et moi à cette époque j’étais comme les champignons et les chats : petit et intéressé par tout. J’ai dit à mes parents que je voulais aller à Giverny et que je voulais aller au Musée d’Orsay pour voir les œuvres en vrai. C’est mes premiers rapport à l’art et c’est lié à l’école.” [...] J’ai reçu cette passion pour Monet quand j’étais en primaire et puis j’ai grandi, je me suis éloigné de ça en devenant adolescent, en devenant un jeune homme.

Rapidement je me suis rendu compte que les études n’étaient pas du tout faites pour moi, je n’arrivais pas étudier comme un étudiant. J’ai arrêté mes études et j’ai fait des petits boulots. Et parmi mes petits boulots, à un moment donné, j’ai travaillé dans la boutique du Musée du Louvre. Je me rappelle que j’avais toutes les cartes postales et toutes les affiches de la boutique en face de moi et petit à petit ça m’a de nouveau attiré. Je me suis dis ‘tiens il faut que je retourne vers l’art, j’aimais ça quand j’étais petit’. “

Grâce à un stage dans la galerie Enrico Navarra, Jérémie débute dans le marché de l’art. Son responsable, le galeriste spécialisé des œuvres de Jean-Michel Basquiat, Enrico Navarra, a cru en lui et Jérémie entame alors un tour du monde.

"Au bout de 15 jours où je suis rentré dans la galerie, et alors j’étais simplement stagiaire il m’a dit : “écoute tu vas à Cuba et tu vas participer au montage de l'exposition Jean-Michel Basquiat”. Ça a commencé comme ça et c’était un peu le feux d’artifice pendant 7 ans ensuite. Je me rappelle qu’une fois à Puerto Rico, j’ai passé la douane entre Miami et Puerto Rico, j’avais à peine 25 ans. Les douaniers ont eu du mal à me croire ; parce que j’avais 25 ans et puis j’ai toujours eu l'air très jeune alors quand je suis arrivé devant eux avec une petite valise et ma liste d’assurances des œuvres de Jean Michel Basquiat -  il en avait pour 1,5 millions d’assurance -  Ils m’ont fouillé partout ! Ils ne comprenaient pas qui j’étais et pourquoi j’arrivais avec des tableaux de tant de valeur.” 

Selon Jérémie, le marché de l’art l’a éloigné de l’art. C’était un monde où il ne se sentait jamais vraiment invité, déconnecté de ce qui le faisait vibrer : l’émotion. 

"Après la galerie, je suis allé travailler dans la foire d’art contemporain Art Paris au Grand Palais. Là j’étais encore plus dans le marché de l’art parce que c’était une foire. Une foire c’est du commerce, le rapport à l'œuvre était uniquement basé sur l’argent, le commerce et les échanges. Et c’est normal, c’est comme ça que ça fonctionne, une foire. Mais je n’étais pas heureux et là, pour le coup, je n’avais plus aucun lien avec l'émotion. Mon dernier poste a été celui de directeur d’un studio de design qui s’appelle le Studio ORA ITO et quand j’ai arrêté cette expérience, j’ai fait le bilan. Je me suis rendu compte que j’avais travaillé 15 ans dans le monde de la culture et que je n’avais pas de plaisir à aller au musée."

Aujourd’hui, l’art et l’émotion reprennent leurs places dans sa vie grâce à sa création, le podcast Sens de la visite, récompensé par le prix du Jury lors du Paris Podcast Festival en 2020. 

“J’ai essayé de revenir à ce que j’avais fait dans les voyages avec la galerie Enrico Navarra. Je me suis reconnecté aussi avec mon institutrice de CP qui transmettait la curiosité comme ça rien qu’avec les mots, elle m’avait complètement ouvert l'esprit. [...] Je me suis rendu compte que j’avais envie de parler avec des gens devant des œuvres d’art  [...] à force d’avoir des conversations ça m’a donné envie de m’intéresser aux œuvres. Et c'est comme ça qu'est née l’idée du podcast."

Jérémie a créé le podcast Sens de la visite en 2019 pour faire écouter l’histoire de l’art de chacun, aller chercher des émotions propre à chacun bien que universelle. À travers ce podcast, il a pour ambition de sortir l’art d’un milieu élitiste et centralisé.

Selon Jérémie, le marché de l’art l’a éloigné de l’art. C’était un monde où il ne se sentait jamais vraiment invité, déconnecté de ce qui le faisait vibrer : l’émotion. 

"Après la galerie, je suis allé travailler dans la foire d’art contemporain Art Paris au Grand Palais. Là j’étais encore plus dans le marché de l’art parce que c’était une foire. Une foire c’est du commerce, le rapport à l'œuvre était uniquement basé sur l’argent, le commerce et les échanges. Et c’est normal, c’est comme ça que ça fonctionne, une foire. Mais je n’étais pas heureux et là, pour le coup, je n’avais plus aucun lien avec l'émotion. Mon dernier poste a été celui de directeur d’un studio de design qui s’appelle le Studio ORA ITO et quand j’ai arrêté cette expérience, j’ai fait le bilan. Je me suis rendu compte que j’avais travaillé 15 ans dans le monde de la culture et que je n’avais pas de plaisir à aller au musée."

Aujourd’hui, l’art et l’émotion reprennent leurs places dans sa vie grâce à sa création, le podcast Sens de la visite, récompensé par le prix du Jury lors du Paris Podcast Festival en 2020. 

“J’ai essayé de revenir à ce que j’avais fait dans les voyages avec la galerie Enrico Navarra. Je me suis reconnecté aussi avec mon institutrice de CP qui transmettait la curiosité comme ça rien qu’avec les mots, elle m’avait complètement ouvert l'esprit. [...] Je me suis rendu compte que j’avais envie de parler avec des gens devant des œuvres d’art  [...] à force d’avoir des conversations ça m’a donné envie de m’intéresser aux œuvres. Et c'est comme ça qu'est née l’idée du podcast."

Jérémie a créé le podcast Sens de la visite en 2019 pour faire écouter l’histoire de l’art de chacun, aller chercher des émotions propre à chacun bien que universelle. À travers ce podcast, il a pour ambition de sortir l’art d’un milieu élitiste et centralisé.

À travers ce podcast, il a pour ambition de sortir l’art d’un milieu élitiste et centralisé.“Je pense qu’on est tous égaux devant les émotions. On n’a pas tous du savoir, on n’a pas tous la même éducation, on n’a pas tous la même culture, on n’a pas tous accès à la culture, malheureusement, on n’est pas tous nés aux mêmes droits. Par contre, on est tous égaux devant une œuvre d’art, avec une émotion. Si on arrive à déclencher des émotions chez n’importe qui, chaque personne peut ensuite aller chercher le savoir parce qu’on l’a touché avec une émotion. On a déclenché quelque chose en elle et cette personne s’en rappellera, elle aura peut-être envie d’aller creuser un peu plus.

On a l’impression que tout se passe à Paris et qu'il faut y être. Depuis que je fais le projet je me rend compte que je rencontre des gens à Roubaix qui sont passionnants, des gens à Orléans qui ont des histoires incroyables, qu’il y a un tel musée dans telle région où j’ai envie d’y aller. Et mon projet, c’est aussi de penser que la culture n’est pas que dans les musées parisiens.”

Chez Karacal, nous sommes heureux de recueillir et de  partager les mots de Jérémie qui  sont en harmonie avec notre vision. Vous trouverez tous les épisodes de Sens de la visite géolocalisés sur l’application Karacal, alors préparez vous à un voyage dans les émotions face à l’art !

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